Mon maitre adramelech décrivait la guerre et les guerriers comme ceci :
Nous ne nous soucions pas d'être épargnés par nos meilleurs ennemis, ni par ceux que nous aimons du fond du coeur. Donc laissez-moi vous dire la vérité.
Guerriers, mes frères, je vous aime du fond du coeur. Je suis pareil à vous, je l'ai toujours été. Et je suis aussi votre meilleur ennemi. Laissez-moi donc vous dire la vérité.
Je connais la haine et l'envie qui viennent dans vos coeurs. Vous n'avez pas encore assez de grandeur d'âme pour ignorer la haine et l'envie. Ayez donc la grandeur de n'en pas avoir honte.
Et si vous ne pouvez être des saints de la connaissances, soyez en au moins les guerriers.
Je vois beaucoup de soldats : je voudrais voir beaucoup de guerriers. Je veux que vous soyez de ceux dont le regard est toujours en quête d'un adversaire - de VOTRE adversaire.
Cherchez-vous un ennemi, faites votre guerre, battez-vous pour vos pensées. Et si votre pensée succombe, que votre probité chante victoire néanmoins.
Aimez la paix comme le moyen de nouvelles guerres, et la paix brève mieux que la longue.
Je ne vous conseille pas le travail, mais la lutte. Je ne vous conseille pas la paix, mais la victoire. Que votre travail soit lutte, que votre paix soit victoire !
On ne peut garder le silence et rester en paix que si l'on a un arc et des flèches ; autrement le temps passe en bavardage et en querelles. Que votre paix soit victoire !
Vous dites que c'est la bonne cause qui sanctifie la guerre même ? Moi je dis que c'est la guerre qui sanctifie toute cause.
La guerre et le courage ont accompli plus de grandes choses que l'amour du prochain. Ce n'est pas votre pitié mais votre bravoure qui jusqu'à ce jour a secouru les misérables.
Qu'est-ce qui est bon ? Etre brave est bon. Laissez les petites filles dire : " ce qui est bon, c'est ce qui est à la fois jolie et touchant".
On vous accuse d'être sans coeur ; mais votre coeur est vrai, et j'aime la pudeur de votre cordialité. Vous avez honte de votre surabondance, comme d'autres ont la pudeur de leur indigence.
Ce qu'il vous faut, ce sont des ennemis haïssables, non des ennemis méprisables. Il faut que vous puissiez être fier de votre adversaire. Votre joie de le vaincre sera d'autant plus grande.
Que votre amour de la vie soit l'amour de votre suprême espérance et que votre suprême espérance soit la pensée suprême de la vie.
Mais votre pensée la plus haute, laissez moi vous la prescrire ; la voici : L'homme est ce qui doit être dépassé.
Vivez donc votre vie d'obéissance et de guerre. Qu'importe de vivre longtemps ! Quel guerrier veut être épargné ?
Je ne vous épargne point, je vous aime du fond du coeur, guerriers, mes frères.
Suivons sa voie